Certains bouchers commandent de Château-Chinon pour avoir accès aux médaillées lors du concours agricole organisé par le comité de concours agricole Val d’Arroux Gueugnon. Cédric Jolivet et Justin Lacroix, propriétaires des boucheries L’assiette est dans le pré ne voulaient surtout pas louper ce rendez-vous et l’occasion d’acheter les meilleures vaches du concours. « C’est important pour nous de choisir les animaux “sur pieds”, on voit bien l’état de forme dans lequel ils sont, les conditions d’élevage, on peut aussi voir la finesse d’os et tester la finesse de la peau », déclare Cédric Jolivet.

Un partenariat gagnant-gagnant

Car oui, s’ils pincent les fesses des vaches c’est pour voir la finesse de la peau, très bon indicateur concernant la tendreté de la viande. D’une génisse à l’autre, la différence est flagrante. Ces bouchers veulent vraiment mettre en avant le travail des agriculteurs, primordial pour eux afin de proposer des viandes de qualité, maturées et locales à leurs clients.

Pour Damien Raymond, éleveur de 29 ans à Toulon-sur-Arroux, c’est une aubaine de travailler avec des bouchers passionnés. Il a vu ces vaches récompensées de deux prix : prix d’honneur génisse et prix d’honneur cularde. « On a tout a y gagner à faire de la qualité quand on trouve des bouchers qui mettent en valeur nos animaux. Je travaille beaucoup sur la génétique, je sélectionne les meilleures. Je veux vraiment avoir un cheptel de qualité. Je dorlote mes vaches, je prends soin d’elles donc je veux que tout se passe au mieux pour elles, je les nourris qu’avec des matières premières et je les stresse le moins possible au moment du départ qui se fait le matin même. Donc c’est important que la viande qu’elles produisent soit mis en valeur, avec L’assiette est dans le pré, je sais que ça sera le cas. Nous travaillons ensemble depuis 2016, c’est un peu grâce à eux si j’ai pu me lancer et commencer comme ça, j’avais l’exploitation depuis un mois lorsque nous nous sommes rencontrés », confie-t-il.

Dans ce partenariat, c’est du gagnant-gagnant selon les bouchers et l’agriculteur, chacun veut valoriser le travail de l’autre pour le plus grand plaisir des amateurs de viande charolaise.